César et la Gaule: Archéologie de la conquête

César et la Gaule: Archéologie de la conquête

Quels sont les rapports entre notre source écrite principale, les commentaires de César, et les données archéologiques ? Est-ce qu’il y a ou est ce qu’il n’y a pas de cohérence entre les différentes informations ? Comment peut-on démontrer la réalité archéologique de cette conquête ?



La recherche basée sur ces questions est confrontée à un certain nombre de problèmes, liés notamment aux sources de données :

- César, Guerre des Gaules - Les obstacles qui nous présente notre source écrite principale sont importants et empêchent la reconstitution de détail des campagnes césariennes. La localisation des événements historiques ne peut pas en tout cas s’appuyer sur le seul facteur de conformité du paysage : en plus de vingt siècles il a pu fortement se modifier. La description d’un paysage est en outre une appréciation subjective qui dépend fortement des facteurs tel que la végétation et la saison. Le but du récit de César n’est pas d’autre part géographique.

- Toponymie - La toponymie peut nous fournir un point d’appuis, notamment la où une chaîne ininterrompue nous donne l’évolution du nom antique au toponyme moderne. Toute interprétation se fondant seulement sur la toponymie moderne ou médiévale peut devenir une source de problèmes (le cas d’Alisia nous donne un exemple).

- Archéologie - Est-ce que les recherches archéologiques sont capables de lever les incertitudes ? Evidemment les infrastructures construites par les troupes de César pour soutenir la conquête étaient d’ordre assez important, ce qui ne peut pas ne pas avoir laissé de traces. En revanche, les traces d’une bataille livrée en pleine nature sont pratiquement nulles, exactement comme celles des camps militaires provisoires, faits de fossés et de talus regroupant des tentes.

Les difficultés qu’on rencontre dans la localisation des différents endroits cités par César, les camps gaulois et romains et les champs de bataille ont donné lieu à un débat historiographique assez important. Souvent ce débat n’était pas seulement d’ordre scientifique, mais il prenait l’allure d’une querelle qui dépendait des intérêts et de l’orgueil régional.